mardi 4 décembre 2012

Il y a cinq années de cela j'ouvrais ce blog avec l'idée de partager mes idées et opinions sur le monde du jeu vidéo où je travaillais comme game designer. Beaucoup de choses ont depuis changé. Je suis désormais vigneron, beau père de deux enfants, agriculteur, futur papa et chef d'entreprise. Beaucoup de choses ont changé donc sauf celle-ci: je suis persuadé que nous nous devons d'être à la fois intellectuellement exigeant et éternellement curieux de savoir, pour vivre une bonne vie.
Qu'est-ce pour vous qu'une bonne vie ?
Pour ma part, c'est la conjonction d'aspirations simples et d'espérances utopiques au sein d'une vie pas plus longue que la mienne.
Que cela implique t-il ? A mes yeux, cela rend nécessaire le questionnement perpétuel sur nos activités, nos pratiques, nos modes de consommation  de communications, nos idées politiques, nos investissements personnels, qu'ils soient associatifs, de développement personnel ou bien inscrit dans un projet de société.

Le jeu vidéo peut répondre à cela selon mes espérances utopiques. Un jeu peut apporter leçons et morales, expériences dérangeantes ou enrichissantes, promotion de cultures et de courants de pensées. C'est pour ces raisons que j'ai quitté ce milieu car je ne trouvais pas le moyen de répondre à ces exigences. C'est également pour ces mêmes raisons que j'ouvre de nouveau ce blog mais cette fois du point de vue du vigneron car mes nouvelles responsabilités impliques les éléments précédemment cités.

Ainsi et pour conclure ce premier post d'une longue série dont le but est de partager des savoirs acquis dans la viticultures, vous n'êtes pas assez informé. Je ne suis pas assez informé. Ils souhaitent que nous ne soyons pas assez informés. Qui sont ce ils ?
Complot ? Mafia ? Politiques ? Industriels ? Agriculteurs ? Non bien sur. Ils est ceux qui ont un intérêt, financier la plupart du temps, à un moment donné et souvent précis, à ce que les autres ne soient pas informés. Car cela provoquerait une chute du chiffre d'affaire (parfois indirectement bien sur) des personnes concernés par le secret non dévoilé.

Paranoïa de l'auteur ? Oui le risque est grand de se méfier de tout. Mais avant de tomber dans ce travers je ne citerais que ces mots: amiante, tabac en son temps, médiator, maïs monsento, produits phytosanitaires et pesticides, code de loi des banques et assurances, restauration contemporaine à plus de 50% faite de produits déjà cuisinés, élections internes aux grands partis politiques, notre-dame-des-landes, l'EPR, les portes closes des chais, des usines d'agro-alimentaires, etc.

J'affirme, et le fais en m’efforçant de ne pas exagérer, que la somme des choses qui nous sont cachées alors qu'elles nous touchent de près (la nourriture en premier lieu), excède de très loin la somme des connaissances que nous avons réellement des choses.

On ne peut, en une vie, tout savoir. Mais on ne devrait jamais admettre de vivre une vie entière sans rien vouloir savoir.

Je souhaite la bienvenue à toute personne s'arrêtant ici car s'il partage cette opinion, nous en saurons plus ensemble demain. Dialoguons.

Wilheim.